Le jardin, un élément de soin
La nature contribue à un état physiologique de bien-être
en diminuant le stress, l’anxiété, la dépression. De nombreuses études l’ont prouvé1. Notamment, elles démontrent qu’un environnement végétal a un effet bénéfique sur le niveau de douleur ressenti. Ces études mettent aussi en évidence une baisse de consommation de médicaments,1 (anxiolytiques, antalgiques, somnifères…) Et de ce fait une baisse des effets secondaires qu’ils entraînent. Citons par exemple la dénutrition, le risque accrus de chutes, l’augmentation des troubles du comportement…2
La lumière naturelle à un effet bénéfique sur la santé des patients.
En effet, l’exposition à cette lumière raccourcie la durée du séjour à l’hôpital et diminue la douleur perçue. (Car elle augmente, entre autre, le taux de sérotonine, un neurotransmetteur connu pour inhiber la sensation de douleur.)3 De plus l’exposition au soleil limite les fragilités osseuses.2
L’activité physique est favorisée par la présence du jardin.
Puisqu’il donne envie d’être exploré !
Ainsi, la fonction de la marche est entretenue plus longtemps chez les personnes âgées qui se baladent régulièrement. C’est également un moyen efficace de lutter contre les maladies cardiovasculaires.1
Créer des jardins qui contribuent à soigner
C’est l’un des 5 principes qui guide nos aménagements :
- Nos jardins, thérapeutiques, visent à stimuler tous les sens, ce qui est important lorsque les fonctions cérébrales sont atteintes et certains sens affaiblis.
- Pratiquer une activité physique bénéfique permet de travailler les «praxies». Les jardins sensoriels stimulent les gestes, la motricité fine ou plus globale.
- Ils réinscrivent l’individu dans une temporalité (alternance jours / nuit, succession des saisons, des jours pluvieux ou ensoleillés, du rythme de la nature : on y voit les plantes germer, grandir, fleurir, donner des fruits !)
1. Les jardins thérapeutiques : recommandations et critères de conception.
Auteur(s) : Thérèse Rivasseau-Jonveaux, Alina Pop, Reinhard Fescharek, Stanislas Bah Chuzeville, Christel Jacob, Laëtitia Demarche, Laure Soulon, Gabriel Malerba
2. L’amélioration de la qualité de l’accompagnement de personne désorientées par l’aménagement des espaces extérieurs. Plus précisemment l’exemple de l’EHPAD La Rose des Vents de Quiberon (56). Mémoire de l’école des Hautes Études en Santé Publique – 2014 – Anne-Lise COME.
3. Psychologie de la santé : applications et interventions. Par Gustave-Nicolas Fischer, Cyril Tarquinio Notamment le Chapitre «Concevoir des centres de soin propices à la guérison.»