Maladie d’ Alzheimer

Les bénéfices d’un jardin pour les personnes atteintes de la maladie d’ Alzheimer

Alzheimer, les jardins thérapeutiques apaisent : moins de déambulations, meilleur sommeil, moins de stress…Les personnes malade d’Alzheimer sont facilement stressées lorsque leur environnement est trop complexe. Et que les informations à traiter deviennent trop nombreuses.1  Dans ce contexte, le jardin apaise par sa simplicité.

Il est une réponse efficace aux troubles d’errance. Ainsi, le fait de pouvoir se promener librement dans un jardin sécurisé entraîne une diminution de ces troubles. Et une baisse des tentatives de fugue.2

Un jardin thérapeutique permet de recontacter les gestes, les souvenirs d’antan. Par exemple lors de la pratique du jardinage.

Physiquement c’est important, ils se déplacent, ils bougent les jambes, les bras. Psychologiquement aussi, on leur redonne la possibilité de dire et faire des choses qu’ils n’ont pas oubliées. Et ça va de la plantation à l’entretien jusqu’au moment où ils cuisinent les légumes ramassés.» 3

 

De nombreuses études ont mis en évidence les bénéfices du jardin thérapeutique.

En particulier dans le domaine de la maladie d’ Alzheimer4 :

  • Tout d’abord, une diminution des tentatives de sorties inadaptées.
  • Egalement une amélioration du sommeil, une diminution de l’agressivité.
  • Mais aussi des bienfaits évidents portant sur le rythme nycthéméral, le sommeil, l’appétit, l’amélioration des troubles du comportement.

Comment aménager le jardin ?

Voici quelques principes qui seront bien sur à adapter au contexte :

uvp-jardin sensoriel-esquisse d amenagement

Réseau OMERIS : UVP de la Résidence le Parc des Mauves (45)

  • En premier lieu, le jardin est destiné à un public très désorienté. L’allée circulaire qui permet la promenade sera dessinée de façon évidente. Elle impulse le retour vers le bâtiment, vers les soignants.
  • De plus, veillez à planter la partie centrale du jardin afin de fractionner l’espace, pour ne pas avoir l’impression de “tourner en rond”.
  • Et puis, dessinez un jardin qui “parle” à la génération soignée. Cela permet de favoriser les réminiscences. Le plan de plantation ressemblera à une évocation des jardins d’autrefois : rosiers, lilas, dahlias, glaïeuls, marguerites, œillets…
  • Ensuite il vous faudra aussi répartir de nombreux points d’intérêt dans le jardin : bancs, massifs sensoriels thématiques, bacs à jardiner… Le tout organisé très clairement. Ainsi, cette organisation permet à la personne désorientée de pouvoir être actrice de son parcours, ou simplement de se promener et de regarder le jardin s’animer.
  • Finalement, agrémentez la terrasse de bacs potagers. Grâce à eux, les résidents pourront jardiner à bonne hauteur, sans trop s’éloigner du bâtiment. Les bacs seront entretenus par les résidents, avec un mélange de plantes vivaces et annuelles (géraniums…) De ce fait, chacun pourra participer à l’embellissement du cadre de vie, facilement, à bonne hauteur (sans avoir à se plier).

Une paysagiste pour vous accompagner dans la création de votre jardin thérapeutique.

Voici la proposition du Jardin des hêtres.

Quelques exemples de projets suivi par le Jardin des Hêtres :

Voici les liens pour voir les projets en détail : Réseau OMERIS : EHPAD résidence du Cercle à Sathonay-Camp (69), et Résidence le 6ème à Lyon (69).  Ehpad Fondation Grimaud à la Pacaudière (42). Ehpad les Opalines à Tournon-sur-Rhône (07).


1. DVD Maladie d’Alzheimer, comprendre pour aider au quotidien – Les réponses de l’Humanitude Rosette Marescotti et Yves Gineste

2. Université Toulouse III – Faculté de Médecine de Toulouse Rangueil. Institut de Formation en Psychomotricité. Prise en charge psychomotrice et non médicamenteuse de la déambulation. Mémoire en vue de l’obtention du Diplôme d’État de Psychomotricien – Ludivine MANGIN Juin 2013.

3. Colibris Webzine «un jardin qui soigne, dans une maison de retraite». Décembre 2014

4. Les jardins thérapeutiques : recommandations et critères de conception.
Auteur(s) : Thérèse Rivasseau-Jonveaux, Alina Pop, Reinhard Fescharek, Stanislas Bah Chuzeville, Christel Jacob, Laëtitia Demarche, Laure Soulon, Gabriel Malerba